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Comment investir dans l’art : l’exemple du marché de la photographie

En plein boum depuis une dizaine d’années, le marché de la photographie reste encore abordable. De plus en plus de jeunes acheteurs s’y intéressent. Cet investissement "plaisir " peut augurer d’un bon taux de rentabilité pour qui sait se montrer patient.

Investir dans des œuvres d’art peut s’avérer intéressant à double titre, fiscalement et d’un point de vue du potentiel de rentabilité. En effet, alors que le ticket d’entrée sur le marché de l’art contemporain est souvent prohibitif, la photographie d’art est nettement plus accessible. Si l’on écarte les plus connus, tels Andreas Gursky – qui détient le record de la photo la plus chère du monde, avec la vente de Rhein II (4,3 millions de dollars, soit 3,1 millions d’euros) –, les Américains Cindy Sherman et Richard Prince et les Français Pierre et Gilles, il est encore possible de trouver des tirages à des prix abordables. « Dès 1 000 € », témoigne Viviane Esders, expert près la cour d’appel de Paris et conseil en photographie d’art depuis 30 ans. Elle-même a eu l’agréable surprise de voir une œuvre de Robert Mapplethorpe, Calla Lily, dans une galerie de Bruxelles atteindre 150 000 dollars alors qu’elle avait acquis, dans les années 1980, un autre tirage de la même photo pour… 900 dollars. « En général, la photo d’art reste moins chère que l’art contemporain, hormis pour certains photographes stars qui sont aussi peintres, vidéastes, performers et plasticiens, et se retrouvent d’ailleurs vendus lors de ventes d’art contemporain, explique Maël Bulot, de la société Art et Savoirs. Si la photo suit cette pente, le medium photo risque d’être inaccessible d’ici 15 ans. »

C’est donc le bon moment d’investir ! Une preuve de l’engouement pour la photo d’art, le produit mondial des enchères serait passé de 50 millions d’euros en 2002 à 115,5 millions en 2012 selon Artprice. Autre indicateur, la Foire de Bâle, la plus célèbre foire d’art contemporain du monde, ouvre en juin Photo Art Basel. A Paris, la grand-messe se tient chaque année au Grand Palais en novembre. En 2014, Paris Photo a drainé 58 000 visiteurs, attirant aussi bien de grands marchands, tel Kamel Mennour, que des galeries réputées dans l’art contemporain, comme Daniel Templon ou Thaddaeus Ropac, Gagosian, Fraenkel, Pace/MacGill… « Pour les petits budgets, conseille la galeriste Vanessa Suchar, on peut s’intéresser aux jeunes artistes exposés à Paris Off, ou aux Promenades photographiques de Vendôme, qui sont de bons découvreurs de talents. »

De manière générale, quelles sont les règles d’or pour éviter de se tromper ? Ivane Thieullent, fondatrice de Voz’image sur le net et de Voz’galerie à Boulogne-Billancourt, conseille régulièrement des clients néophytes : « Vérifier le nombre de tirages – pas plus de 5 –, se demander si l’artiste est prolifique, s’il évolue, s’il a une exclusivité avec une galerie, ce qui est bon signe, et s’il est passé par une vente publique pour déterminer sa cote. » Autre critère de sélection : la créativité de l’auteur. « Il doit apporter un regard nouveau dans l’histoire de la photo, avoir une démarche inédite dans le milieu. Il faut savoir replacer le travail de l’artiste dans le contexte de son époque. Et pour cela, être accompagné par des gens sérieux est souvent la clef », conclut Viviane Esders.

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