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ISR ou la recherche de performance, du sens et de la transparence

L’Investissement Socialement Responsable (ISR) permet de porter un autre regard sur le placement financier, tout en conservant un objectif de performance.

Né au 18ème siècle chez les anglo-saxons sous la notion d’éthique, l’ISR a acquis sa légitimité dans la sphère financière internationale dans les années 2000. Les approches ISR sont multiples. Afin de clarifier ce qu’il recouvre auprès des investisseurs, l’Association Française de Gestion (AFG) en a formalisé une définition : « L’ISR est un placement qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental en finançant les entreprises et les entités publiques qui contribuent au développement durable quel que soit leur secteur ».

Question de performances

Ce qu’il faut comprendre en premier lieu, c’est que l’ISR reste un placement financier pour les investisseurs, tant professionnels que particuliers. « L’ISR cherche à allier performance et éthique », indique Juliette Eymery, Responsable Marketing Particuliers et Entreprises de Natixis Asset Management « il ne s’agit pas de financer des ONG ou du caritatif mais bien d’identifier des entreprises compétitives, en ajoutant aux critères financiers classiques de sélection de titres (qualité des produits et services, de son équipe dirigeante, de sa solidité financière) d’autres critères plus spécifiques liés aux enjeux sociétaux, environnementaux ou encore de gouvernance». Le débat sur la comparaison des performances de l’ISR vis-à-vis d’investissements dits classiques a été intense dans les années 2000. Des spécialistes ont conclu qu’il existait un effet positif de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) sur leur performance économique (( Méta-analyse de Margolis et al. (2011) fondée sur 251 études : « L’effet de la performance sociale sur la performance financière est petit, positif et significatif. La performance RSE ne détruit pas la valeur actionnariale, même si ses effets sur la valeur de l’entreprise ne sont pas élevés )) . Aujourd’hui, ce débat n’est plus au centre des préoccupations car, si l’on compare globalement les performances des placements ISR, elles sont alignées avec celles des approches « non ISR ». La différence est donc ailleurs.

Préférence pour le sens

Engagement sociétal, environnemental et gouvernance de l’entreprise constituent donc les trois piliers qui caractérisent l’ISR que ce soit des actions, ou des obligations d’entreprises.
« Une lecture originale de l’économie nous sert de guide à travers 8 thématiques d’investissement: bâtiment et ville, énergie, mobilité, consommation, santé, finance, ressources, technologies d’information et communication. Grâce à cette grille de lecture, nous détectons les entreprises qui fournissent des solutions aux enjeux d’une économie durable à travers différents leviers d’actions : innovations technologiques, nouveaux produits ou services » indique Karen Massicot, Responsable Marketing Communication de Mirova, spécialiste de l’ISR. En intégrant les enjeux de développement durables, une entreprise démontre qu’elle a compris les évolutions de notre monde, les a intégrés dans sa stratégie et qu’elle s’inscrit donc dans une présence à long terme.

Les équipes de gestion regardent également les risques que peuvent présenter les entreprises sur les sujets environnementaux, pratiques sociales et règles de gouvernance. Sans a priori, l’ISR peut concerner toute entreprise indépendamment de son secteur d’activité. Cependant, de par leur nature, des secteurs tels que les industries du pétrole et du tabac sont systématiquement exclus des sélections des acteurs ISR de la place.

Obligation de transparence

Ce sont ces éléments qui donnent une autre tessiture à l’ISR. A cela s’ajoute la transparence.
L’ISR impose aux entreprises d’apporter des informations autres que chiffrées, il oblige aussi ceux qui proposent ces produits aux investisseurs à la même transparence. « Les acteurs de l’ISR, entreprises, sociétés de gestion ou agences de notation se doivent de répondre à cette exigence de transparence des informations. Les investisseurs veulent savoir où va leur argent », souligne Karen Massicot.

L’ISR n’affranchit pas l’investisseur des fluctuations du marché. L’objectif d’investissement s’inscrit dans la durée. Lorsqu’elles sélectionnent une entreprise, les sociétés de gestion misent sur l’avenir. En revanche il positionne son investissement dans une autre perspective : celle de contribuer au financement d’un monde responsable et durable.

Rédaction achevée au 13/08/2015, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.

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