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Référendum italien : quel impact sur l’économie et les marchés ?

L’analyse des experts de Natixis Asset Management et de Vega Investment Managers.

L’analyse de Philippe Waechter,
Directeur de la recherche économique Natixis Asset Management.

Pas d’effet de surprise, mais un résultat qui ne peut pas laisser indifférent
Matteo Renzi a largement perdu le référendum du 4 décembre. Le taux de participation a été très élevé à 70 % et l’écart entre le « non » et le « oui » à la réforme constitutionnelle est très important. Le « non » l’emporte avec 59.1 % des voix contre 40.9 % pour le « oui ».

Le gouvernement actuel ne peut plus fonctionner de façon efficace à la suite du résultat de ce week-end. L’actuel premier ministre, Matteo Renzi, a présenté sa démission qui sera probablement acceptée. Le président italien Sergio Matarella devra consulter et nommer un nouveau premier ministre, qui pourrait être Pier Carlo Padoan, l’actuel ministre des finances, pour former un nouveau gouvernement. Cela prendra quelques semaines.

Cette décision des italiens soulève plusieurs réflexions :

1 – La probabilité d’une élection générale semble faible

Elle ne serait de l’intérêt d’aucun parti de l’actuelle majorité. Les partis plus extrêmes pourraient prendre un poids plus important, modifiant ainsi au Parlement l’équilibre des forces. La réforme électorale, qui était au cœur du référendum, n’en serait que plus difficile à mettre en œuvre dans ce cas. Il est de la responsabilité de la coalition majoritaire actuelle de trouver une solution politique rapidement afin de limiter les risques de rupture pour l’Italie.

2- La fragilité, à court terme, est centrée sur le secteur bancaire italien

Ce secteur souffre de la faible croissance de l’économie italienne et de l’absence d’inflation qui par le passé était un mode de régulation pratique. Les banques italiennes sont toujours dans une situation inconfortable avec un taux de créances douteuses très élevé. La phase de recapitalisation envisagée par le gouvernement Renzi, qui devait permettre aux banques de retrouver des marges de manœuvre, sera certainement perturbée suite à ce vote. Ce point est le plus préoccupant, car sans un système bancaire robuste on ne peut espérer une reprise durable de l’économie italienne.

3- La Banque Centrale Européenne (BCE) va forcément être très vigilante

Lors de sa réunion de jeudi prochain, elle annoncera probablement un prolongement de l’opération de ses opérations de soutien à la zone Euro (Quantitative Easing) au-delà de mars 2017.

4- Dans ce contexte, les marchés financiers n’ont pas réagi de façon excessive

Ce relatif attentisme a un côté rassurant, il n’y a pas de défiance majeure à la suite du résultat. Cependant, l’histoire est loin d’être achevée.
La dynamique des marchés financiers italiens va être conditionnée par la possibilité de trouver rapidement un équilibre politique. La situation du secteur bancaire italien sera un rappel pour tous à l’urgence de trouver une solution viable et pérenne.

L’analyse de Jean Jacques Friedman,
Directeur des investissements VEGA IM

L’anticipation d’une victoire du « non » a limité l’impact de cette nouvelle, avec des réactions moins violentes que pour le Brexit.
Concernant le risque lié au secteur bancaire italien, rappelons-nous que même un « oui » n’aurait pas apporté de réponse définitive à ce problème.
Nous estimons par ailleurs que la Banque centrale européenne prolongera ses interventions et que la remontée des taux restera de faible ampleur et se situera dans la première partie de l’année.Même si le discrédit est de nouveau jeté sur l’euro, c’est surtout le risque pays qui doit être pris en compte dans le choix des investissements.

Quelle conséquence sur les marchés financiers ? Que privilégier ?
Dans ce contexte, l’approche traditionnelle recommandant la prise en compte du risque pays et de la surperformance des zones géographiques les mieux notées reste bien sûr plus que jamais d’actualité. Ainsi nous pensons qu’il est important de réduire l’exposition à la zone italienne, tant sur les actions que sur les obligations longues, tout en continuer de privilégier les actions des autres pays européens les mieux notés et les obligations de maturité résiduelle courte.

L’analyse de Nuno Teixeira,
Directeur des gestions institutionnelles et réseaux Pôle d’expertise Investissement et solutions clients de NAM

Depuis le début de l’année, l’économie italienne fait preuve d’une relative dynamique, même si on n’observe aucun signe d’accélération. Le résultat du référendum ne devrait pas modifier la situation actuelle, même si le risque de dégradation économique ne peut être exclu en cas d’impasse politique majeure.
A moyen terme, l’économie italienne devra faire la preuve de sa capacité à afficher une croissance plus élevée. De ce point de vue-là, les élections générales prévues en 2018 seront plus importantes que le résultat du référendum.

Quelle conséquence sur les marchés financiers ? Que privilégier ?
Notre stratégie d’investissement continue de s’établir autour d’un scénario de croissance mondiale modérée pour 2017 d’environ 3,5 %, que le résultat de ce référendum ne remet pas en cause.

Dans ce contexte nous pensons qu’il est opportun de :

  • Privilégier les actions des pays développés, tant aux Etats-Unis qu’en zone Euro, avec une préférence pour les secteurs de la construction et de l’assurance pour cette dernière,
  • Rester à l’écart des obligations longues, et privilégier les maturités courtes.

La vigilance restera de mise, car d’autres risques politiques sont à surveiller en Europe, avec l’approche de nouvelles échéances électorales (Pays-Bas, Allemagne, France), même si l’échec de l’extrême droite à la présidentielle autrichienne dimanche dernier suggère que la montée des populismes pourrait être contenue.

Rédaction achevée au 07/12/2016, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.

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