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« La prolongation du dispositif Pinel répond aux besoins du marché »

Pour répondre à la demande croissante de logements liée à l’augmentation des familles recomposées, du nombre d'étudiants et de personnes âgées, le gouvernement a élaboré un Plan Logement ambitieux. Objectif : débloquer le marché immobilier pour créer un « choc de l’offre ». Explications avec Eric Ninu, directeur commercial de iSélection, spécialisé dans la commercialisation de programmes immobiliers.

Ce nouveau Plan logement apporte-t-il une réponse très concrète aux besoins que l’on constate un peu plus chaque année ?
Nous avons déjà eu droit à plusieurs reprises, avec les gouvernements précédents, à des déclarations sur la nécessité de construire plus de 500 000 logements par an pour répondre à la demande… sans que rien ne soit fait dans ce sens. Deux rapports publiés en 2004 et 2008 ont même souligné le besoin croissant de logements étudiants, compte tenu de l’importance de la classe d’âge qui arrive chaque année à l’université, avec près de 90 % de réussite au Bac. Cette fois, il y a une volonté affichée d’inviter les investisseurs à se positionner, avec plusieurs mesures qui vont dans le bon sens. Mais il faudra voir sur la durée.

Quelles sont les aspects les plus marquants des mesures annoncées en faveur du logement ?
C’est déjà la décision de favoriser la construction en libérant du foncier, grâce à un abattement fiscal exceptionnel sur la plus-value pour inciter les propriétaires à vendre leur terrain. Il est aussi question de vendre des biens de l’Etat, friches industrielles, gares, etc. pour libérer des terrains, notamment en centre-ville. Autre point important, le plan prévoit de faire cesser les recours abusifs contre les permis de construire, ce qui représente aujourd’hui un handicap énorme pour les promoteurs et empêche une construction plus fluide. Enfin, il est question d’alléger les normes qui constituent parfois un frein inutile à la construction, même si certaines contribuent à l’amélioration du niveau de confort.

La prolongation sur des zones plus limitées des aides financières à l’acquisition, comme le PTZ ou le dispositif Pinel, sera-t-elle néanmoins favorable aux investisseurs ?
C’est une mesure frappée au sceau du bon sens ! Si l’on doit favoriser la construction, c’est avant tout dans les zones les plus tendues. Le prêt à taux zéro dans le neuf et l’ancien est un gros avantage pour les primo-accédants. Quant au dispositif Pinel, il répond aux besoins de nouveaux logements dans les grandes agglomérations. En 2016, environ 53 % des acquisitions immobilières étaient des investissements locatifs. Si on détournait les investisseurs de cette classe d’actifs, on ne répondrait plus aux nécessités du marché. Nous attendons aussi de savoir ce que va devenir le dispositif Censi Bouvard sur les résidences-services qui doit s’arrêter le 31 décembre 2017. Il me semble important de proroger cet autre maillon de la chaîne immobilière, notamment pour la construction de résidences étudiantes et de résidences seniors.

Le recentrage de l’impôt sur la fortune sur les seuls biens immobiliers pourrait-il freiner les projets des investisseurs ?
Le passage de l’ISF à l’IFI ne me paraît pas gênant. Les personnes qui investissent dans la pierre ne sont pas spécialement fortunés, financent souvent leur acquisition à 100 % avec le crédit et ne sont pas soumises à cet impôt. Cela ne devrait donc pas être un handicap pour nos clients.

On peut donc compter sur le maintien d’une activité forte en immobilier locatif ?
Oui, et cela pour plusieurs raisons : la demande ne faiblit pas, du moins dans les grandes villes avec une offre relativement préservée, et les investisseurs bénéficient de taux de crédit historiquement bas. En outre, l’avenir de notre système de retraite continue à inquiéter et incite donc à chercher des revenus complémentaires dans la pierre. Globalement, la conjoncture devrait donc être favorable aux investisseurs dans les mois qui viennent.

 

Rédaction achevée au 23/11/2017, sous réserve d’évolutions de l’actualité économique et financière, ainsi que des dispositions fiscales, juridiques et réglementaires.

 

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